jeudi 28 décembre 2017

Presse

PRESSE: Règlement mensuel des commissions complémentaires

MLP a décidé de procéder au règlement mensuel du complément de rémunération des marchands spécialistes de la presse dès début 2018.
Alertée par l’AADP (Association pour l’Avenir des Diffuseurs de Presse) et consciente des difficultés croissantes rencontrées par le réseau, MLP a toujours considéré la consolidation du réseau de marchands spécialistes comme une priorité pour l’avenir de la filière, car ils représentent un maillon essentiel de la vente au numéro. Cette décision mise en œuvre aujourd’hui rejoint le discours porté par MLP dans ses différentes contributions et livres blancs rédigés ces dernières années, en faveur d’une revalorisation de la rémunération des points de vente.

Plus de 2400 marchands spécialistes seront concernés par cette mesure. Celle-ci vise à améliorer la trésorerie des commerçants via un règlement mensuel de leur complément de commission, contre 2 versements par an actuellement. Pour les marchands les plus impactés cela peut représenter jusqu’à 40% de leur chiffre d’affaires presse annuel. 

Loin d’une volonté d’exclusion ou de discrimination des points de vente, MLP dans son action a souhaité apporter une solution concrète aux marchands les plus touchés par le versement biannuel, et pour qui le versement mensuel présente un impact important et immédiat en termes de trésorerie et de gestion quotidienne de leur point de vente. C’est pourquoi le dispositif concerne les marchands dont le complément de rémunération MLP est supérieur à 1000€ par an. Suivant cette logique, le montant des versements mensuels démarre à 67€, mais peut atteindre plus de 2700€ pour les commerçants les plus touchés.  

Voyant cette démarche comme une première étape dans le processus de consolidation du réseau de vente, MLP est consciente de la nécessité d’avancer également sur d’autres domaines, notamment celui du renforcement du dialogue commercial. Mais la messagerie considère que tous les efforts qui peuvent être faits sur d’autres aspects, comme ici la trésorerie, n’ont pas lieu d’être retardés ou mis de côté. 

Par ailleurs, il est important de souligner que ces aménagements n’impactent en rien la stabilité économique des éditeurs MLP, ni de la messagerie, capable de dégager ces fonds sans en faire supporter le coût aux éditeurs. Après un aménagement de ses barèmes, MLP et son Conseil d’Administration qui a d’ailleurs voté l’application de ce dispositif à l’unanimité, souhaitent orienter leurs efforts vers le soutien des marchands de presse. 

Ils en parlent 

Eric Mauvais, diffuseur
Agora à Antony.


« C’est une très bonne nouvelle ! Pour un point de vente comme le mien, où l’activité presse est importante, la surcommission prend d’autant plus d’ampleur et pèse sur la trésorerie. Etre payé avec quasiment 9 mois de retard sur les ventes effectuées engendre des coûts et des agios difficiles à gérer. Ce versement c’est un nouveau souffle et il me permettra de mieux gérer le fonctionnement de mon magasin. »

Nicolas Seinturier, diffuseur
Maison de la Presse à Divonne-les-Bains

« C’est une mesure très positive, nous sommes à la recherche de ces bouffées d’oxygène depuis plusieurs années. C’est un combat des diffuseurs et de ses représentants depuis longtemps. Les compléments de commission représentent presque 40% de mon chiffre d’affaires presse annuel. Ce versement mensuel c’est pratiquement le salaire d’un de mes vendeurs. Pour les magasins avec une forte activité presse, 9 à 10 mois de retard sur le paiement c’est trop important. Cela a un impact sur les relations avec la banque. L’enjeu est réel, une importante Maison de la Presse a fermé dans la région récemment et les problèmes de trésorerie y étaient pour beaucoup. »

Jean Sarrand, dépositaire

Alliance Rhône Alpes – Annemasse

« Ce règlement mensuel va permettre à certains diffuseurs de stabiliser leur point de vente. Les conséquences sont positives pour les marchands comme pour les dépôts de presse. Les marchands accueillent très bien cette nouvelle. C’est une mesure attendue, une demande que nous entendons régulièrement depuis des années. »